Cela faisait des lunes qu'ils entendaient parler d'Azurria, avant même de mettre un pied dans ces marécages dégueulasses. La marche avait été longue avant de croiser enfin des gens de là bas et avant de pouvoir l'apercevoir au loin.
L'impatience... l'un des nombreux défaut de Perceval l'aventureux. Comme à chaque fois ses compères dormaient jusqu'à pas d'heure mais lui s'était levé à l'aube et ce jour il n'avait pas envie d'attendre le réveil de la troupe pour reprendre la marche. Perceval décida de partir en éclaireur et prit la direction d'Azzuria.
Pour cela il s'enfonça à nouveau dans les marécages puants, s'aidant de sa pelle pour repérer les obstacles au fur et à mesure de sa progression. Perceval mit un peu plus de temps que prévu à atteindre son objectif, marcher dans ces marais n'était pas facile. Mais il en vit enfin la fin.
Alors qu'il allait sortir des marécages, il décida d'agiter sa pelle haut dans le ciel en guise de salut aux gens d'Azurria qui devait guetter l'approche de tout visiteur. L'oeil vif et le regard lointain, notre aventurier posa le pied dans une flaque bien plus profonde que les autres et y enfonça sa jambe jusqu'au genou dans une grande éclaboussure.
MEEEERDE !!! On va me prendre pour un bouseux maintenant.
Effectivement l'homme était moucheté de la tête au pied - mais il n'est pas certain que sans cela on ne l'aurait pas prit pour un bouseux quand même. C'est dans cet état déplorable que Perceval boucla la distance qui le séparait d'Azurria et qu'il alla demander à ce qu'on lui ouvre les portes.